Exposition

WAMPUM, Perles de la diplomatie en Nouvelle-France

DU 8 FEVRIER AU 15 MAI 2022

© musée du quai Branly – Jacques Chirac

A PROPOS DE L'EXPOSITION

Perle de coquillage d’Amérique du Nord, le wampum est bien plus qu’une simple matière première. Utilisé comme ornement ou symbole de prestige, échangé et offert, enfilé et tissé, il est le témoin précieux d’un chapitre de l’histoire de la Nouvelle-France des 17e et 18e siècles. À travers une cinquantaine de pièces et issue d’un dialogue avec des partenaires autochtones, l’exposition Wampum. Perles de diplomatie en Nouvelle-France propose de faire connaître au public cet élément fondamental dans les relations entre les nations autochtones et les colonies européennes établies sur ce vaste territoire.

Le wampum, perle cylindrique manufacturée à partir de coquillages de la côte atlantique, a chez les groupes autochtones un usage social et politique. Il vient orner les attributs de prestige et est utilisé pour produire des objets mnémoniques tels des colliers tissés et des cordelettes. Il est utilisé dès le début du 17e siècle comme objet d’échange entre Européens et Amérindiens. Employé aux temps de la Nouvelle-France (1600-1760) dans les relations variées établies entre groupes algonquiens, iroquoiens et européens, le wampum est une entrée privilégiée pour comprendre la société profondément métisse qui se met alors en place. Il documente notamment les traditions diplomatiques autochtones, l’adaptation européenne à ces traditions et la mythologie amérindienne.

Pour la toute première fois, l’exposition réunit l’ensemble des wampums conservés en France, à Paris, Chartres, Besançon et Lille, parmi les plus anciens au monde. L’étude historique et l’analyse comparative de ces spécimens arrivés sous l’Ancien Régime par le biais des représentants des rois de France et par les missionnaires catholiques offre la possibilité d’appréhender de manière inédite les valeurs, les usages et les intentions liés au wampum dans un contexte historique, politique et social précisément délimité. Objet du passé, le wampum est aussi un symbole du présent : l’exposition aborde également son rôle dans les pratiques autochtones actuelles.

 

Conception

L’exposition est conçue par les commissaires Paz Núñez-Regueiro, conservatrice en chef du patrimoine, responsable de l’Unité patrimoniale des Amériques au musée du quai Branly–Jacques Chirac, et Nikolaus Stolle, chercheur invité au musée du quai Branly–Jacques Chirac, avec un comité scientifique composé de spécialistes du wampum et de la culture et pensée amérindienne : Michael Galban (Nation paiute/washoe), conservateur au Seneca Art & Culture Center (Victor, New York) ; Jonathan Lainey (Nation huronne-wendat), conservateur au musée McCord (Montréal, Québec) ; Nicole O’Bomsawin (Nation abénakise), ancienne directrice du Musée des Abénakis (Odanak, Québec) ; Leandro Varison, chargé de la recherche au musée du quai Branly–Jacques Chirac. 

Communiqué de presse

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Atelier Martine Aublet

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